Contraception moderne : il n'y a pas que la pilule !
Si on se réfère aux Nations Unies (World Contraceptive Use, 2011), la prévalence des méthodes modernes réversibles de contraception, dans les 20 pays francophones représentés à la Société Francophone de
Contraception (SFC) est celle figurant dans le tableau 1.
La pilule estroprogestative (EP) est, dans les pays francophones, la méthode la plus utilisée
en Algérie (45,9%) suivie par la Belgique (44,8%),
la France (41,5%) et le Maroc (40,1%), et la moins utilisée
au Bénin (1,5%), en Guinée (1,6%), et au Cameroun (1,9%).
Le pays francophone où le dispositif intra-utérin (DIU) est le plus utilisé
est le Vietnam (43,7% ) suivi par la Tunisie (27,8%)
et la France (22,7%). Il est le moins utilisé au Burkina Faso, au Cameroun, en Guinée, au Mali et au Niger (0,1%).
Le pays francophone où les injectables + les implants sont les plus utilisés est le Burkina-Faso (7,0%) suivi par le Sénégal (3,8%) et le Cameroun (2,9%).
La prévalence contraceptive dans ces 20 pays se caractérise donc par des similitudes mais également par de grandes dissemblances, la pilule semblant être globalement la méthode contraceptive réversible la plus utilisée en francophonie comme c'est le cas en Europe, le DIU semblant être la deuxième méthode, alors que c'est la première méthode de contraception réversible à l'échelon mondial.
Les prescripteurs et les utilisatrices de contraception devraient constamment se rappeler qu'il n'y a pas que la pilule et que pour les femmes adeptes de la contraception EP, il existe aussi, dans de nombreux pays, le patch contraceptif EP (hebdomadaire) et l'anneau vaginal EP (mensuel). De plus les adeptes de la pilule, du patch, de l'anneau vaginal et du préservatif devraient être systématiquement informées des possibilités et des limites de la contraception d'urgence. Elles pourraient, un jour, en avoir besoin.
Article rédigé par :
David SERFATY